Posté 01 janvier 2003 - 20:54
Pour plus de précision, voici un extrait d'un vieille article de HFR sur l'overclocking des T-Birds :
Comme toujours il y´a deux possibilités d´overclocking : augmenter la fréquence du FSB, ou augmenter le coefficient multiplicateur. A l’image de ce qui s’était passé chez Intel, l’overclocking par augmentation du FSB n’est devenu sérieusement envisageable qu’au moment de la sortie de chipsets supportant officiellement les processeurs avec FSB de 133 Mhz. En effet, les premières versions du chipset le plus répandu pour plate-forme Socket A, le KT133 de VIA, ne supportaient officiellement que les Athlon à FSB de 100Mhz (DDR). Leur marge d’overclocking était assez réduite, et il était assez exceptionnel de dépasser 110Mhz sur la plupart des cartes mère (hormis l’Abit KT7 qui permettait parfois d’atteindre 120Mhz). Cette situation obligea la majorité des power user en quête de Mhz à changer le coefficient multiplicateur du CPU… cependant AMD a instauré un blocage de ce coefficient, mais qui peut être contourné.
L´architecture K7 prévoit que le coefficient multiplicateur utilisé est défini en externe lors de la procédure de Boot. Comme on s´en souvient, sur l´Athlon Slot A, celui-ci était modifiable, soit en changeant la combinaison de résistances prévues à cet effet sur la carte processeur, ou en utilisant une carte dédiée sur le connecteur prévu sur le processeur.
De la même manière, sur les CPU Socket A, celui-ci est défini par la carte mère. Lors du Boot, le CPU envoie une combinaison binaire par les broches FID à la carte mère. Cette combinaison est définie par l´état des 4 ponts L6 présents sur le CPU (ayant le même rôle que les résistances des modèles Slot A). Les ponts L6 servent donc à l´identification du CPU. Le CPU alors "identifié", le pont Nord du chipset crée le signal d´initialisation SIP. Mais voilà, exactement comme cela se passait avec l´emploi de cartes dédiées sur Slot A (Gold Finger Device), certains constructeurs de cartes mères (Asus en premier avec l´A7V, puis Abit avec la KT7) proposent d´intercepter le signal d´identification sortant par les pins FID et ainsi de le « truquer », d´en forcer un autre. Le pont Nord alors "bluffé", définit le coefficient multiplicateur correspondant à l´identification truquée du CPU lors de l´initialisation. Ce coefficient multiplicateur est envoyé au processeur par les pins BP_FID.
Aujourd’hui, la grande majorité des cartes mère permettent d’altérer ce coefficient multiplicateur, soit par une série de switchs ou directement via le Bios.
Attention cependant, votre CPU doit avoir ses ponts L1 liés, sans quoi, il sera impossible de modifier ce coefficient. En effet, dans un second temps, AMD a décidé de les couper, ce qui rend toute modification de coefficient impossible.
Il suffit simplement de reconnecter ces ponts L1 un à un pour contourner cette protection, au moyen d´un stylo à encre conductrice ou plus simplement d´un crayon à papier. Utilisez une pointe très fine et évitez absolument de court-circuiter deux ponts voisins.
Etant donné que les ponts L1 ne sont utilisés qu´au démarrage et que l´intensité du courant les traversant est assez faible, le graphite des mines de crayon a papier devrait en effet suffire pour assurer la connexion des ponts pendants quelques centaines de boot. Dans le pire des cas, il suffira de refaire les connexions quand elles ne seront plus actives (un coup de gomme et c´est reparti). Reste que si vous n´êtes pas à 200 Frs près, les connexions faites avec un crayon à encre conductrice, que l´on trouve dans les boutiques d´électronique, seront bien plus fiables, et surtout définitives. Si l’opération s’avère infructueuse, essayez de gratter ou poncer légèrement ces ponts qui sont parfois recouverts d’une sorte de vernis « invisible ». Si vous avez bien effectué la manipulation, vous devez pouvoir changer le coefficient multiplicateur de votre CPU. Il n’existe pas de CPU bloqués. Si celui-ci refuse obstinément de changer de coefficient, c’est que vous avez mal lié les ponts. Réitérez l’opération.